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Le mythe de Prométhée... Entre les sources orientales, sumériennes et grecques, on s'y perd. La cosmogonie védique ou les mythes mésopotamiens se laissent difficilement percer. Et que dire des variantes grecques, entre Hésiode, Eschyle et les fables d'Ésope... À l'ère moderne, Prométhée a inspiré maints littérateurs, d'Edgar Quinet à Péladan en passant par Shelley et André Gide, sans qu'il soit pour autant plus facile d'y retrouver son chemin. Par chance, Jean Delville a pris soin de résumer, en quelques lignes, sa propre conception du mythe. Dans le catalogue raisonné manuscrit qu'il a rédigé en 1940-1941, il écrit, au sujet de sa toile?: «?Conception nouvelle de la figure prométhéenne. Le feu qui, selon le mythe, est dérobé au Ciel, n'est pas le feu physique, mais celui de l'Intelligence dans l'Homme, symbolisée par l'étoile à cinq pointes. Conception ésotérique et symbolique de l'évolution mentale humaine à laquelle j'ai donné un caractère nettement pictural et plastique...?» Son Prométhée se présente ainsi comme une variante théosophique du mythe et c'est ce que cet ouvrage richement illustré s'attache à commenter. Après la présentation par Daniel Guéguen d'un Jean Delville martiniste, franc-maçon et théosophe, et les liens entretenus avec Péladan ou Krishnamurti, Sébastien Clerbois consacre un essai aux deux Prométhée de l'artiste -?l'huile sur toile de 1907 et le dessin venant illustrer la couverture de la partition de Prométhée, ou le Poème du Feu d'Alexandre Scriabine - et Jean Iozia-Marietti s'intéresse à la vision singulière du mythe de Delville, pour en livrer une analyse théosophique.