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La relation de l'homme à la nature apparaît comme un des sujets majeurs du XXIe siècle. La prise de conscience écologique à l'échelle planétaire est en train de bouleverser nombre de systèmes de pensée dans des domaines aussi divers que ceux de l'économie, du social, du politique ou du culturel... Cette question du lien entre l'être humain et son environnement n'est pourtant pas nouvelle. Elle se situe même au fondement des origines de l'humanité et surgit dès l'instant où l'homo sapiens commence à conceptualiser ce qui l'entoure. Et sans remonter à ces temps immémoriaux, bien que la faune peinte sur les parois de Lascaux ou de la grotte Chauvet soit riche d'enseignements, l'apparition, à partir du Trecento en Italie puis à la Renaissance, de fragments de nature représentés au second plan de scènes mythologiques ou religieuses marque un changement profond dans la manière de considérer la place de l'homme dans son environnement et, ce faisant, celle qu'il lui assigne. La présence de la nature dans l'histoire de l'art occidental constitue donc une donnée décisive pour qui veut comprendre le rapport qu'il a entretenu avec elle au fil des siècles. Elle éclaire non seulement les sensibilités de chaque époque, mais aussi les mouvements de fond qui les traversent, et qui ont abouti, durant la révolution industrielle puis à l'orée de la révolution technologique du XXe siècle, à des bouleversements profonds du langage artistique, anticipant ceux qui marquèrent la société. Pour illustrer ce thème déterminant de la création artistique, l'ouvrage convoque quatre plasticiens, de renommée internationale, pour qui la question du rapport de l'humain à la nature est essentielle?: Philippe Cognée, Cristina Iglesias, Wolfgang Laib et Giuseppe Penone, qui proviennent d'horizons très différents et permettront, grâce à leurs propositions plastiques inédites, d'éclairer sous des aspects résolument originaux et singuliers cette relation.