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À l'ombre de la Chine, la Corée est toujours restée Corée, un royaume autonome. Si sa langue appartient au groupe ouralo-altaïque, son rêve, toutefois, est très longtemps chinois après l'Unification Silla, grâce à l'armée des Tang (VIIe siècle). Pourtant, l'époque précédente, celle des Trois Royaumes (Ier-VIIe siècle), avait montré des liens avec l'Eurasie scythe, ou bien la Sibérie, sur fond de chamanisme. Néanmoins, même si elle se rallie au modèle continental, la Corée décline jusqu'au bout une musique personnelle, au débouché de la route de la soie et de la route des steppes. Le céladon coréen, très loin du prototype chinois par son humanité et son goût du décor, souligne cette singularité, sous la période Koryo qui voit l'apogée du bouddhisme (Xe-XIVe siècle). L'époque Choson (1392-1910), illustre une péninsule plus chinoise que la Chine, qui se veut le royaume idéal sur des bases purement confucéennes, un pays où l'esthétique est minimaliste, alliant couleur et monochrome, rigueur et fantaisie. La Corée, au XIXe siècle, est vue comme « l'Italie de l'Est » par les premiers voyageurs français qui la découvrent. Un parcours chronologique complet de l'art en Corée depuis les origines jusqu'au début du XXe siècle.