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Avant-propos de Jean Mabire.Il est des noms qui répandent dans l’atmosphère aujourd’hui ambiante une insupportable odeur de soufre. Gustave Le Bon fait partie de cette catégorie de « réprouvés », dont on rejette d’autant plus vigoureusement l’œuvre qu’on ne s’est jamais donné la peine de la découvrir et de l’étudier. Le malentendu vient sans doute d’un livre purement scientifique, intitulé Psychologie des foules, publié en 1895, voici plus de cent ans.Le Bon y analyse les mystères du comportement des masses populaires. Il donne ainsi la clé d’une méthode qui allait permettre la conquête du pouvoir par un politicien totalement inconnu qui se nommait Adolf Hitler…Ce livre n’est qu’un ouvrage parmi une cinquantaine d’autres. Tous témoignent de l’inlassable ouverture d’esprit – et aussi de la rigueur d’analyse – d’un homme véritablement extraordinaire par l’ampleur de ses curiosités.Sa Psychologie des foules sera pour certains un manuel de prise de pouvoir. Peu sensible à l’idée de progrès, il constate la multiplication des inadaptés, des dégénérés, des déclassés. Il faut avouer qu’il n’est pas un adepte farouche des « droits de l’homme ».L’ensemble de caractères communs que l’hérédité impose à tous les individus d’une race constitue l’âme de cette race. Mais lorsqu’un certain nombre de ces individus se trouvent réunis en foule pour agir, l’observation démontre que, du fait même de leur rapprochement, résultent certains caractères psychologiques nouveaux qui se superposent aux caractères de race, et qui parfois en diffèrent profondément.Les foules organisées ont toujours joué un rôle considérable dans la vie des peuples ; mais ce rôle n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui.L’action inconsciente des foules se substituant à l’activité consciente des individus est une des principales caractéristiques de l’âge actuel.