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Qui pourrait comprendre aujourd’hui cette remarque de Dominique Venner, ancien directeur de la collection « Corps d’élite » : « Le corps d’élite vit en marge du commun. Il n’est pas seulement capable de bravoure et d’efficacité supérieure. Il est la caste sacerdotale de la guerre. Il en sublime les vertus, en assume l’honneur, en célèbre les rites ». Et cet admirateur d’Ernst Jünger ajoutait : « Le soldat du corps d’élite est un initié. Il a subi les épreuves qui font de lui un autre homme. Il a découvert le secret de l’Ordre. Il est dépositaire du Graal. Un Graal masculin. »Cette « inactualité significative » justifiait à elle seule la réédition du célèbre livre de Jean Mabire qu’il signa toujours du nom d’Henri Landemer.Georges H. Stein, en 1971, avait publié un livre d’une érudition toute universitaire. Le principal restait peut-être dans l’ombre, à savoir que sur le million d’hommes et même davantage qui servirent sous la tête de mort, plus de la moitié n’étaient pas des citoyens allemands… On n’avait pas vu pareille situation depuis Napoléon et sa Grande Armée aux multiples contingents étrangers.Présentes sur tous les fronts de 1939 à 1945 (à l’exception de l’Afrique du Nord), les unités de la Waffen SS firent preuve d’une grande combativité, essentiellement sur le front de l’Est, à partir de 1943. Au fil du temps, et surtout à partir de la fin de l’année 1942, elle intégra des troupes de toutes origines ; ces unités non allemandes furent largement majoritaires à partir de 1944, avec près de 700 000 hommes sur un total de près d’un million de membres de la Waffen SS pendant toute la durée du conflit. Son aventure militaire n’a jamais cessé de provoquer la fascination comme l’hostilité depuis plus d’un demi-siècle.Lors du procès de Nuremberg, aucun membre de la Waffen SS ne figure parmi les vingt-quatre accusés du premier procès de Nuremberg, ni parmi les suivants et aucune action judiciaire ne fut menée contre la Waffen SS en tant que telle ou contre ses principaux dirigeants.