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Introduction de Bernard PlouvierCes Mémoires très partiels, mais qui apportent nombre de précisions sur des faits et des personnes, furent probablement rédigés en septembre-octobre 1943, grâce à des notes écrites par le Duce déchu lors de sa captivité, soit du 25 juillet au 12 septembre.Manifestement, la composition de ce livre est antérieure au Congrès de Vérone des 14 et 15 novembre 1943, où est refondé le Parti Fasciste et créée la République Sociale Italienne.Benito Mussolini fait débuter ses souvenirs, rédigés de façon sobre, mais nullement détachée – à l’opposé de ce qu’ont écrit divers historiens –, aux premiers signes de sa maladie de 1942-43, évitant de dire qu’il a, de ce fait, totalement décroché de la direction de l’État, sans désigner sinon un successeur, du moins un curateur, et que c’est de la vacance du Pouvoir que date la désillusion du peuple italien qui n’est plus emporté par l’enthousiasme de son chef civil et militaire – c’est la double composante du titre de Duce.Ce livre est un témoignage capital sur la fin du Fascisme monarchique, si l’on préfère sur les derniers mois de la diarchie qui a officiellement dirigé l’Italie d’octobre 1922 au 25 juillet 1943 et qu’il faut beaucoup de naïveté pour considérer qu’elle fut ce qu’en écrivent les grands historiens !Mussolini qui a dynamisé la Nation italienne, la faisant entrer dans les cadences de travail du XXe siècle, qui a bouleversé l’Économie, lancé une politique d’infrastructures faisant sauter l’Italie dans le monde moderne, démocratisé l’accès à l’enseignement supérieur et aux sports, qui a décuplé l’étendue de l’Empire colonial – ce qui a fait disparaître l’esclavage d’Éthiopie –, a commis une faute absurde en juin 1940 : il est entré en guerre avec une armée tout juste bonne à briller en Afrique arriérée. Il a ainsi détruit son œuvre et fait inutilement souffrir une nation qui n’était (très) belliqueuse qu’en paroles et en enthousiasme dominical.