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Le printemps 2009 a vu exploser la contestation, d’une ampleur et d’une durée inédites, de l’enseignement supérieur et de la recherche à l’égard des nouveaux principes de gestion managériale de l’université et de leur idéologie autoritaire. La grève unversitaire lancée début février 2009 s’est soldée en juin 2009 par une défaite politique à peu près totale. Pour que les tendances de résistance puissent devenir de véritables forces opérationnelles conscientes de leurs possibilités, des lignes stratégiques et des options tactiques claires s’imposent.Cet essai propose une réflexion sur l’« incorporation croissante de la science au Capital », selon la formule de Marx, ainsi qu’une analyse de la grève du point de vue des intérêts et divergences de classes qui se sont exprimées en elle, afin d’identifier les contradictions qui ont à la fois nourri et miné ce conflit. Il dessine enfin des lignes tactiques et stratégiques pour résister et agir, dans l’université et hors d’elle.La révolution dont il est question ici s’entend donc à trois niveaux : la « révolution » réactionnaire en cours, la grève de 2009, et finalement l’appel à une double posture de résistance et de construction d’une université « oppositionnelle » en rupture avec les violences directes et les aliénations sournoises du capitalisme. Emmanuel Barot est maître de conférences en philosophie à l'université de Toulouse-Le Mirail et directeur de programme au Collège international de philosophie. Il travaille, d'un point de vue marxiste réactualisé, en philosophie des sciences et en théorie politique.