Prix public : 30,00 €
Arrivé de métropole à 22 ans, il découve à Laghouat puis Bou-Saada, que la France républicaine menait dans ses départements d'Algérie une politique coloniale ? Comment, à partir de 1954, a-t-il vécu le terrorisme FLN et ses horreurs, puis la répression et ses excès? Quelle impression a-t-il gardé des Aurès et de Benboulaid, le chef historique qu'il a interrogé à Tunis? Comment, à Bône puis à Alger, a-t-il ressenti le chaotique passage de la souveraineté intransigeante exercée par la IV° République au retrait total mené par la V° ? Comment, à partir de 1961, a-t-il réagi au terrorisme OAS ? Comment, dans ces temps noirs, la police s'est-elle comportée et combien de policiers ont payé de leur vie leur loyalisme? C'est à ces questions que l'auteur s'est efforcé de répondre en relisant aux Archives Nationales les rapports qu'il a lui-même écrits il y a 50 ans. Comme aucune monographie historique sérieuse n'a encore été faite ni sur la police française en Algérie ni sur le terrorisme urbain (ailleurs qu'à Alger), ce livre apporte, sur ces deux sujets, de nombreuses précisions inédites. Et il aide à comprendre qu'au sein de ce qui s'est progressivement imposé comme la guerre d'indépendance d'un Etat nouveau, il y a eu plusieurs guerres civiles entrelacées. Avec, en filigrane, le conflit de deux conceptions de l'organisation politique d'une société, celle où chaque individu s'intègre à un Etat démocratique laïc et celle où prédomine son allégeance communautaire et religieuse. Ce conflit, porteur de djihad, n'est-il pas toujours actuel ? D'une totale sincérité mémorielle et d'une rare richesse documentaire, cet ouvrage fournit de la guerre d'Algérie une histoire vivante, à partir de faits trop souvent étouffés sous des représentations et des idées reçues. Il est dédié à toutes les victimes, européennes et musulmanes, françaises et algériennes, d'une guerre qui n'aurait pas dû avoir lieu et qui fut inutilement longue et cruelle.