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Souvent, la science est associée à l'idée de progrès et d'émancipation des peuples. Il en fut ainsi au temps des Lumières, puis sous la Révolution française. Elle est parfois aussi contestée en raison même du progrès et de ses conséquences : destruction de la nature, productivisme à outrance... Les scientifiques sont alors considérés comme indifférents aux valeurs humanistes, acteurs d'une « science sans conscience » au service des pires projets, totalitaires, racistes, brutalement colonisateurs. À quelles conditions la science peut-elle aujourd'hui avancer et faire avancer l'homme ? Faut-il généraliser le principe de précaution ? Dans un monde où la science est financée, organisée ou stimulée d'une part par la puissance publique et d'autre part par le marché, qui décide in fine ? Comment faire vivre le lien entre liberté des scientifiques et progrès social ? Quels sont les rapports entre démocratie et science ? Et, si la science a encore un avenir, quel est-il ?