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Le charme de Besançon tient à un cadre géographique unique, la proximité de la nature et l’accumulation, autour de grands monuments, de demeures tassées le long des rues derrière lesquelles subsistent quelques jardins secrets. Contrairement à l’architecture militaire de Vauban dont peut s’enorgueillir la ville, largement plébiscitée et labellisée en 2008 patrimoine mondial de l’UNESCO, celle plus discrète des maisons reste méconnue. Pendant longtemps, à cause de son statut de ville libre d’Empire, la cité a été maîtresse de son destin avant de devenir, au siècle des Lumières, une active capitale régionale. Il n’est donc pas étonnant que l’architecture privée ait d’abord affiché un certain nombre de particularismes. Ils ne s’atténuèrent que dans le courant du XVIIIe siècle, moment où Paris devint, en matière d’art, la référence. Après la Révolution, Besançon aurait pu rester une banale préfecture de province. C’était sans compter sur les fortes personnalités de ses architectes chargés de renouveler et d’améliorer le cadre de vie de leurs contemporains et du développement de l’horlogerie qui en fit la capitale française de la montre. Une activité qui se lit aussi dans l’habitat du centre ancien. En explorant l’histoire de la demeure bisontine du Moyen Âge au XIXe siècle, ce voyage architectural tente d’offrir des clés de lecture sur les différents types d’habitat que le piéton découvre au fil des rues et veut donner à voir, au-delà de la simplicité ou de l’originalité des façades, comment les Bisontins habitaient leur chez-soi.