Prix public : 13,00 €
Déambulation autour de la voix comme dispositif sonore et amoureux, interrogeant le devenir des enregistrements. En filigrane transparaissent une histoire d'amour indéfinissable, des mémoires vocales archivées, la célèbre cantatrice sicilienne Angelica Pandolfini, ancêtre de l'autrice, qui découvrit sa voix captée en 1903 – et une tessiture commune – par l'intermédiaire d'un gramophone dépoussiéré sur internet. Le récit poétique s'élabore à la croisée du son, du cinéma et du spiritisme, à la fois teinté d'humour et d'une troublante étrangeté. // Dans la collection « Alimage », dont la quatrième de couverture présente l'image d'une œuvre d'art et marque une connivence entre l'écriture et les arts picturaux. Ici, une photographie tirée des archives familiales de l'autrice. // Extrait (p. 26) : Il faut remonter très loin pour savoir que nos voix off se rencontrent dans un trou noir puis se disloquent – ou envahissent nos rêves – Sur la bande-son nous entendons un souffle derrière nous / cela peut cadrer avec le ressenti d'une porte qui se referme / nous sommes les auditeurs de notre propre sidération – la disparition du corps fantôme correspond à la présence de ton souffle après que tu sois sorti de la pièce – // Née à Paris en 1965, Sandra Moussempès est poète. Ancienne pensionnaire de la Villa Médicis, elle a été publiée principalement dans la collection « Poésie » aux éditions Flammarion et aux éditions de l'Attente. Son travail interroge les stéréotypes liés au féminin et les non-dits familiaux par le biais d'un environnement inquiétant, cinématographique et auto-fictif. Également artiste sonore et vocale, elle convoque la notion de temporalité et les états modifiés de conscience dans ses lectures performées, intégrant sa voix (lyrique, éthérée, bruitée) à l'énonciation du poème. Elle a réalisé 3 albums audio dont 2 inclus dans ses livres aux éditions de l'Attente.