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C’est Joseph Brodsky, autre poète chassé d’un pays socialiste, qui l’affirme : « Dans notre profession, cette condition que nous appelons l’exil est, avant tout, un évènement linguistique : être éjecté de sa langue maternelle et s’y réfugier aussi. » Telle apparaît Zoé Valdés après un quart de siècle d’exil parisien. Parfaitement avertie que tout boulevard haussmannien débouche de droit sur une rue havanaise, elle écrit au fil d’une vie perdue et regagnée au jeu des mots et de la mémoire. Être ici, ne plus être là-bas, et pourtant rester soi-même. (…) (Jean-François Fogel)