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«Plus jamais ça !» Bannir les atrocités dont les médecins du IIIe Reich se rendirent coupables au nom de la recherche médicale : telle était l'ambition du code d'éthique de Nuremberg, première réglementation internationale en ce domaine, rédigé en 1947 pendant les procès des crimes médicaux perpétrés par les nazis. Pour la première fois, historiens, philosophes et médecins tentent ici d'analyser cette référence historique qui hante l'éthique contemporaine sans jamais avoir été pensée dans sa profondeur et dans sa logique. Comment ces crimes ont-ils été possibles ? Comment s'inscrivaient-ils dans l'histoire de la science et de la pensée occidentales ? Comment les procès de 1947 ont-ils permis la poursuite de la recherche médicale en Allemagne de l'Ouest comme de l'Est ? Comment de terribles violations de ces nouvelles normes déontologiques ont-elles pu être perpétrées, bien après la guerre, par des médecins de différentes nationalités, et même par les Américains qui les avaient rédigées ? N'y a-t-il pas enfin, dans la recherche médicale elle-même, une contradiction avec l'intention thérapeutique ? Le code de Nuremberg a fait du «consentement éclairé» la clé de voûte de ses dispositions. Mais que signifie vraiment ce terme ? À l'heure des débats sur la fin de vie et l'acharnement thérapeutique, ces questions sont plus que jamais d'actualité.