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EN 1839, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier et futur empereur Napoléon III, écrivait dans ses Rêveries politiques, non sans d’évidentes arrières pensées politiques : « Les vues de l’Empereur se sont agrandies en proportion du terrain de ses exploits ; les événements l’ont mis à même de vouloir la régénération de l’Europe. Comme souverain de la France, il voulait user de ses conquêtes dans un intérêt français ; comme grand homme, dans un intérêt européen. » Ce mot synthétise en quelque sorte la pensée napoléonienne sur le plan domestique et européen.Or, pour Louis-Napoléon Bonaparte, il convenait de ne pas juger Napoléon sur ce qui est resté inachevé, mais sur ce qu’il voulait faire une fois obtenue la paix. Le Premier Empire n’avait été en somme qu’un état transitoire, en attente du système définitif dont rêvait l’Empereur. Hélas ! La campagne de 1812 puis la guerre de 1870 entre la France et la Prusse brisèrent net tous les rêves impériaux, et il aura fallu trois guerres fratricides et des dizaines de millions de victimes civiles et militaires, pour que l’idée d’une Europe unie s’impose enfin aux Européens.