Prix public : 20,00 €
« Au diable les traditions, les contraintes et les conventions de l’élégance ! Y’a pas d’raison ! Vive ma liberté ! ». Ces mots d’ordre se lisent dans les tenues négligées qui peuplent nos rues, nos universités, nos théâtres et même nos opéras. Qui ose « s’habiller », ainsi qu’on le disait jadis, s’expose à présent aux quolibets. On peut désormais s’inviter à un mariage en blue jean. Le règne du cool s’est établi dans notre pays que Nietzsche considérait naguère comme la plus haute école du goût et de l’élégance. L’auteur dresse un portrait admiratif d’une élégance faite de légèreté et de désinvolture, mais aussi d’un sens aigu du tragique et de l’irrémédiable. À la recherche d’un improbable arbitre des élégances, il nous entraîne de l’entrée d’une boite de nuit parisienne à celle de la station orbitale internationale, après nous avoir fait visiter un laboratoire de biologie moléculaire et grimper dans un arbre généalogique. Oui, le désir d’élégance et de distinction reste perceptible partout dans notre société, mais il a changé de forme. Son statut est devenu précaire : aujourd’hui « distinction » s’entend péjorativement comme « discrimination ». Sera-t-il demain « fasciste » d’être élégant ?