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L’intelligence moderne veut partout imposer sa lumière. Dans le monde comme sur l’intériorité, sa lumière se diffracte de multiples manières. Mais donnant accès aux objets, elle offusque aussi les choses. La première manifestation de cette volonté de maîtrise est la disparition de la nuit, la nuit cosmique, comme la nuit intérieure. La volonté de sécurité et la quête effrénée de divertissement trahissent la précarité d’un tel rapport aux choses. La philosophie ne peut demeurer indemne de cette volonté de lumière. La nuit de la philosophie signifie la fin de la sagesse et l’avènement de pensées nouvelles, dans le sillage de la phénoménologie, qui sont comme autant de théories de l’existence. Selon le fil directeur d’une explication avec la pauvreté et la nuit chrétienne, dans ses diverses confrontations avec la philosophie moderne et contemporaine, de Nietzsche à Heidegger, de Henri Maldiney à Jean-Louis Chrétien, le besoin d’une précarité essentielle se dévoile peu à peu comme le motif central d’une nouvelle intelligence philosophique, foyer de réponses nocturnes à la précarité.