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Toutes les philosophies et toutes les traditions ont décrit ce phénomène: l’intensité du maintenant vivant, comme une ontologie du presque rien, du jaillissement de l’être depuis le vide, d’une ontologie comme traces, traces dans le vivant de ce qui se joue dans l’être à milieu du vide, traces de l’être, efflorescence du vide, et peu de mots pour le dire. La danse, la philosophie, la psychanalyse elles-mêmes se donnent sur fond de vide, ce fond de l’être qui est le vide, et souvent même le néant, qui signifie pas un être, si le fond de l’être n’est lui-même pas étant. Et sur ce fond évidé de l’être, jaillit la vie, émerge l’étant, et bientôt la danse, la pensée, qui sont le même, et se déploient tôt dans la corporéité et dans l’esprit comme des états et éclats de l’être, du vide, de l’être qui est ce rien ou presque. C’est un voyage parmi les concepts qui forgent le vide, qui l’incarnent, dans la corporéité comme dans l’esprit, quand penser, danser, agir, peindre sont autant de faire ou faire être, à partir du vide, comme actes poétiques. Non pas miettes ontologiques, mais ce qui fonde une majeure partie des traditions philosophiques : le vide, comme affect, comme percept, comme concept, comme un je ne sais quoi qui renvoie tant à la talité de la phénoménologie japonaise, qu’à l’irreprésentable de la tradition hébraïque, ou à l’être même dans la pensée heideggerienne. Ontologie de la trace et du vide dans l’être...