Prix public : 20,00 €
Il y a quelque chose de shakespearien dans ce roman de Bessa Myftiu, Albanaise installée en Suisse, qui écrit en langue française. Elle tient le fil du récit de deux mains, l'une folle et l'autre sage, accordant à merveille les coups de théâtre rocambolesques, le réalisme de la peinture des sentiments et la puissance des émotions. Il n'y a point de morale à ces histoires mais quelques vérités bien trempées s'en dégagent. Par exemple, qu'on se met souvent soi-même dans des situations sans issue. Que l'amour-propre et l'amour ne font pas bon ménage. Qu'on ne se sépare jamais d'aucun être aimé : on apprend à vivre sans et à l'aimer autrement. Parce qu'elles savent manier, avec gravité et légèreté, l'arme de l'humour, ces personnages ont terrassé leur désespoir. Dès lors, elles ont fait l'expérience que la joie est fille de la douleur, que les amours tragiques peuvent être très belles et que le pire n'est jamais certain. "Le Figaro"