Prix public : 18,00 €
Orangina ou diabolo-grenadine ? Pastis ou Ricard ? Tennis ou piscine ? Gitanes maïs ou Belga filtre ? Se raser ou pas ? Être fidèle ou pas ? On est en vacances, finalement peu importe.Avec Parc fermé, l’auteur nous livre, entre été 1977 et hiver 2020, entre Côte d’Azur et banlieue industrielle liégeoise, entre bleu ciel et gris foncé, un condensé de nostalgie où se mêlent la perfection des seins de Magali, une naïade de dix-huit ans entr’aperçue dans une piscine au bleu trop bleu, et le visage d’une mère fantasmée qui aurait décidé, dans un monde dominé par les hommes, de faire entendre sa voix. De rendre visible l’invisibilité des femmes.« Après la sieste, elle se réveille dans un parc, le parc fermé d’un enfant. Elle essaye d’en sortir mais l’espace entre les barreaux est trop mince pour que son corps puisse s’y glisser. D’abord, elle prend ça comme un jeu, trouve amusant le défi d’en sortir, en fait plusieurs fois le tour, d’un côté puis de l’autre. Lorsqu’elle se rend compte qu’il n’y a pas d’issue possible, très vite ses rires se transforment en pleurs, puis en cris lorsqu’elle s’aperçoit qu’une presse se substitue au mobile coloré que son père avait accroché au plafond de sa chambre d’enfant pour tromper l’ennui et lentement, inexorablement, descend sur elle, aplatit son corps, le compacte avec indifférence, comme la carcasse d’une vieille voiture »