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L'idée d'exiler "les parasites de la France" en Amérique française naît en 1792. Jusqu'en 1838, 90.000 prisonniers seront déportés en Guyane. Dans un premier temps, les bagnards sont envoyés dans les lieux les plus retirés et les plus insalubres qui soient et chargés de l'entretien, de l'hygiène et la propreté de la ville et des routes. Mais les pertes enregistrées chez les détenus sont énormes. En 1854, une loi donne lieu à la transportation et quelques années plus tard en 1858, les autorités fondent le centre de détention de Saint-Laurent du Maroni : l'administration pénitentiaire prend une nouvelle dimension et s'organise. Éloignée de la mère patrie, l'administration pénitentiaire ne subissait que peu de contraintes et le système, corrompu et souvent inadmissible, pouvait fonctionner sans peine. Cependant, en 1923, les îles du Salut accueillent un journaliste parisien Albert Londres, qui de retour en métropole, se fait écho des conditions de vie des bagnards. Il faudra néanmoins attendre une quinzaine d'années plus tard pour que Gaston Monnerville, alors député de Guyane, parvienne à obtenir progressivement la fermeture du bagne.