Prix public : 20,00 €
L'ouvrage propose une enquête sur les principes, les formes et les pratiques de la représentation politique dans les sociétés médiévales et d'Ancien Régime, avant que n'émerge, au XVIIIe siècle, l'idée d'un « peuple souverain » et d'un gouvernement représentatif. Il n'est plus possible de faire l'histoire des théories modernes ou pré-modernes de la représentation sans les articuler aux pratiques elles-mêmes. L'ouvrage se donne donc pour objectif de questionner l'efficacité des instruments de représentation. Au-delà de la diversité des lieux institutionnels étudiés (conciles, états généraux ou provinciaux, corporations marchandes, etc.) et des acteurs évoqués (nonces ou vicaires pontificaux, gouverneurs de province, magistrats, etc.), la force et la pérennité de certains instruments de représentation tels que le mandat, les lettres de provision, de commission, d'instruction ou de convocation, sont soulignées. Il en ressort que les formes de délégation du pouvoir souverain et les pratiques d'assemblée reposaient, dès le XIIIe siècle, sur le même type d'instruments, dans des sociétés où la légalité était pourtant loin d'être la seule source de légitimité. À la croisée de l'histoire politique et de l'histoire des institutions, l'ouvrage vise à identifier certains des « lieux » matriciels de la représentation politique moderne et éclaire certains fondements de notre démocratie.