Prix public : 13,00 €
Un essai qui s’inscrit dans un mouvement en plein essor de la critique littéraire française et européenne, à savoir celui de l’écopoétique. Nous vivons une époque de crise environnementale qui a une portée historique. Que peut la littérature face aux défis qui attendent l’humanité au cours des années à venir ? Par ses créations originales, l’écriture littéraire a toujours été porteuse d’une certaine empathie à l’égard de la nature. Cet essai envisage d’abord la notion d’empathie, en résumant sa définition au sein de la psychologie, des neurosciences et des sciences humaines. En précisant le concept de point de vue, on envisage les stratégies énonciatives permettant d’inscrire au niveau du texte littéraire un véritable décentrement par rapport à un point de vue humain, unique, anthropocentré. Ensuite, quatre écrivains sont étudiés dans une perspective écopoétique : Louis Pergaud, Colette, Maurice Genevoix et Jean Giono. Par leur insistance sur les éléments non-humains comme sujets, par leurs configurations imagées, leurs récits sont à même de tisser des liens au sein du vivant, à un moment où l’on découvre la fragilité de ceux-ci aussi bien que leur importance.