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Que fait Marie à 70 ans sur cette terre lointaine de la Guyane, près de l’embarcadère de Saint-Laurent du Maroni ? Pourquoi a-t-elle traversé les mers, quitté son Béarn natal ? Orpheline, abandonnée de tous, abusée dès son plus jeune âge, la petite Marie, de MONEIN, n’a qu’un idéal : survivre coûte que coûte. La faim, le froid, la solitude poussent aux crimes… mais lesquels ? Qu’aura-t-elle mérité pour ces délits : l’exil, la manille, le nerf du gardechiourme ou la vapeur brûlante lâchée dans les cages du paquebot où elle est enfermée et qui l’emporte au loin ? Quel Prince Charmant lui a-t-on promis pour que cette jeune femme cède aux obsessions nuptiales de l’Administration Pénitentiaire ? Pendant des années, l’auteure a mené une véritable enquête sur cette béarnaise. En 2003, elle n’a pas hésité à aller jusqu’au fin fond de la forêt amazonienne, se perdre dans les ruines des bagnes, passer une nuit dans les enchevêtrements de pierres et de lianes pour s’imprégner de l’ambiance et ramener un reportage sur l’agonie des Iles du Salut. Elle reste encore bouleversée par l’Ile Saint-Joseph et le Camp de la Transportation de Saint-Laurent du Maroni qui accueillit un siècle plus tôt notre héroïne. Christiane-Katia Ferré est née à Cayenne. Chargée de cours en Communication à l’Université de Pau, elle est, également, sollicitée, pour des missions, par l’Institut Pénitentiaire pour exercer sa formation en milieu carcéral. Elle se passionne pour ce nouveau public, inhibé par l’enfermement. Libérer la parole captive, apprendre comment on redevient humain sera alors un de ses objectifs auprès de ces exclus. Pendant 13 ans, elle organise parallèlement le « Printemps des Poètes » à l’Hôtel de Ville de Pau. À la mort de son père elle découvre, dans une cantine rouillée, papier jaunis et archives du bagne. Déjà collectionneuse de vieux manuscrits il n’en faut pas plus pour qu’elle décide de s’acharner à trouver les pièces, qu’elle estime, manquantes, au dossier de sa protégée, Marie Bartète. Cette recherche devient obsessionnelle. Elle passe alors des jours et des jours aux archives d’Outre-Mer d’Aix-en-Provence, des Pyrénées Atlantiques, de Bordeaux, et harcèle véritablement le service du Patrimoine de Saint-Laurent du Maroni pour obtenir ledernier document.