Prix public : 20,00 €
L'anthropologie de René Girard, avec la théorie de la rivalité, trouve dans la Bible son authetification : l'homme ne s'accomplit que par l'imitation qui crée le désir, la rivalité avec son enchaînement fatidique dans la violence interpersonnelle qui peut aller jusqu'au meurtre comme celui d'Abel et de Caïn. L'Ancien Testament nous dévoile toute la violence des hommes à laquelle Dieu oppose les Dix Commandements, le Loi qui proscrit le meurtre tout autant que la convoitise et appelle l'homme à n'adorer qu'un seul Dieu. Dans le nouveau Testament, la lettre de Jacques (1, 14-16) nous offre une définition brillante de la rivalité mimétique : Chacun est tenté par sa propre convoitise, qui l'entraîne et le séduit. Une fois fécondée, la convoitise engendre le péché, et le péché arrivé à la maturité engendre la mort. Et surtout l'Evangile nous révèle que Jésus-Christ, l'Agneau de Dieu et bouc émissaire parfait, est venu par Sa Passion subvertir la haine par l'amour. Ce livre va vous secouer. Vous en sortirez convaincu et croyant ou vous en sortirez sceptique, mais vous n'en sortirez pas indemne. Je suis heureux que Marina Copsidas m'ait demandé de préfacer ce livre, bien que je ne sois pas théologien. Mais la théologie de Marina Copsidas est enracinée dans l'anthropologie et la psychologie et j'ai été surpris de découvrir qu'il s'agissait d'anthropologie girardienne et de psychologie mimétique. Je vais donc essayer d'éclairer le lecteur sur cette anthropologie et cette psychologie là, afin qu'il perçoive et comprenne pleinement la démarche de Marina Copsidas, qui nous annonce que la théorie mimétique peut être utile comme soubassement psychologique et humain au message que Jésus est venu nous apporter. Faire l'ascension par la face psychologique consiste à suivre un chemin de transformation progressive, et en ce sens, initiatique qui va nous amener à éviter toute rivalité, à éviter de nous heurter sur tout obstacle, à achopper sur tout « skandalon ». Cette initiation consiste en une acceptation du réel, de la labilité de notre moi et de l'altérité de « mon » désir. Cette initiation est un long chemin qui conduit de l'oubli confortable du réel à la reconnaissance de l'altérité dont nous sommes pétris et qui nous constitue. Cette reconnaissance est libératrice, elle nous libère de toutes les revendications, de tous les conflits et nous conduit à la Sagesse. Je rejoins Marina Copsidas pour penser qu'au sommet de la montagne, la découverte de la Sagesse ne fait qu'un avec la joie, joie d'avoir parcouru ce long chemin « De la violence à la joie », joie d'être créé par Dieu à l'origine et par l'autre au quotidien. joie de la reconnaissance du réel, joie de l'acceptation de la vie telle qu'elle est et telle qu'elle nous a été donnée, joie enfin d'avoir gagné la liberté. Joie de contempler du haut du mont de la Sagesse la réalité dans sa totalité, à 360 °, joie de l'altérité acceptée avec reconnaissance (aux deux sens du terme), joie de voir l'autre en moi et moi dans l'autre, joie d'être enfin dans la vie et la vérité. Jean-Michel Oughourlian A propos de l'auteur : Diplômée de l'EMBAHEC, Marina Copsidas a assumé des responsabilités dans la banque aux États-Unis et en France, ainsi que dans diverses entreprises. En marge de ces activités, elle a développé un intérêt pour la théologie et les Écritures et s'est formée il y a quelques années à la théologie, à l'institut catholique de Paris et à l'Institut de Théologie orthodoxe Saint-Serge.