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Quand on prononce deux mots, « Corse » et « Égypte », on pense forcément à Napoléon 1er et à la campagne d’Égypte, aux travaux de Champollion, à l’escale ajaccienne de l’Empereur au retour d’Égypte. On songe à l’inauguration du canal de Suez par l’impératrice Eugénie et à sa halte à Rogliano, le 2 décembre 1869, après avoir visité Ajaccio et Bastia six mois plus tôt. Mais on ignore que la belle Odalisque serait l’épouse égyptienne d’un Général d’Empire. Que nombre de peintres corses ont été des orientalistes de talent. Que nombre d’objets égyptiens se retrouvent à Centuri où une Mattei épousa un immense égyptologue russe. Que les Pietri, les Chiarisoli, les Debernardi vivaient en Égypte, comme les Castelli de Bonifacio où un Musso érigea tout un quartier après avoir travaillé avec Ferdinand de Lesseps. Les Corses établis à Marseille commerçaient déjà avec l’Égypte au XVIe siècle (les Porrata de Morsiglia, les Franceschi de Merlacce) et les caps corsins mangeaient du blé égyptien, dès le règne d’Henri II. Les Génois fréquentaient ces routes, tel Lascaris, en attendant les philosophes, tel Volney, en relation avec Bonaparte. Aujourd’hui, Paris conserve l’obélisque de la Concorde que beaucoup croient ramené par Napoléon alors que c’est un cadeau fait à Louis-Philippe.