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Contrairement à l'histoire qui plonge ses racines disciplinaires et méthodologiques au 19e siècle, les sciences de l'information et de la communication (SIC) sont une discipline universitaire relativement récente (1975). Elles se présentent à la fois comme un carrefour rassemblant des approches ou des méthodologies issues de disciplines voisines et plus anciennes (philosophie, sociologie, histoire, littérature…) mais également comme un lieu d'incubation de notions spécifiques ou d'acceptions originales de notions partagées. Il y a donc à la fois des emprunts et des fabriques notionnelles. Un tel défi exige que, dans la conception et dans l'installation des notions en SIC, puissent être articulés et tenus ensemble : - un pôle sociologique (qui s'intéresse aux acteurs ou aux récepteurs), - un pôle symbolique (étude des objets, des collections, des territoires, prise en compte des contenus scientifiques, du sens ou de la signification…) - et un pôle consacré aux dispositifs (documentaires, numériques, médiatiques, communicationnels, de médiations…). La dimension info-communicationnelle des objets est soulignée par les dispositifs d'organisation des connaissances (listes, nomenclatures, classifications, thésaurus…) ou par les pratiques de médiation, qu'elles soient documentaires, culturelles ou scientifiques. Dans ce contexte, l'intérêt de définir la notion de document est de pouvoir dialoguer avec l'Histoire qui utilise le document comme un élément fondamental de sa méthode. La critique interne et externe des historiens peut être confrontée à la grille d'analyse documentologique des objets qui propose une approche technique (document primaire, secondaire…) mais également sociale (document par intention ou par attribution). Cette perspective diachronique de la notion de document proposée par les SIC permet par exemple de démythifier les perspectives techno-numériques actuelles. Cet ouvrage vise à (ré)interroger les liens entre Sciences de l'information et de l