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La « start-up » n'a rien de neuf. Pourtant, en France comme dans tous les pays où les pouvoirs publics espèrent stimuÂler la croissance par l'innovation technologique et « l'écoÂnomie de la connaissance », elle est érigée en modèle d'organisation désirable – et pas seulement pour les entreÂprises. Les rhétoriques de la « disruption » et de l'innovaÂtion « de rupture » justifient ainsi les dépenses injectées dans ces jeunes entreprises promises à un bel avenir. Les idéologues, « évangélistes » de la high-tech et les responÂsables politiques y voient à l'unisson un horizon vertueux, sinon indépassable. Au même moment, les « start-up nations » apparaissent dans le monde, et l'expression d'inoculer dans les consciences une certaine vision néolibérale du travail, de l'économie et de l'action publique (-privée). Le tableau n'est pas complet mais il permet de reconstituer le processus par lequel s'est imposé ce mot d'ordre et d'outiller une critique sociale de ces réalités.