Prix public : 15,00 €
Le cinéma amazigh est intéressant en tant qu’il est une continuité de la lutte pour la reconnaissance de l’identité amazighe en même temps que le dernier rempart conquis par la création artistique, vu que le rejet de l’utilisation de la langue amazighe au cinéma a duré plus longtemps que pour les autres arts. Cette dynamique est d’autant plus intéressante que, dès la sortie des films, la presse titrait que le cinéma amazigh était né, instituant le fait, discutable, de l’apparition d’un genre supplémentaire dans la cinématographie nationale. Ce cinéma cristallise une double rupture : le renouvellement des thèmes ; l’autorisation d’instaurer un secteur privé, indépendant. Cette ouverture, menée par des réalisateurs professionnels, est un premier signe de changement. La suite de l’histoire du cinéma algérien, dans une rupture totale avec le cinéma professionnel des réalisateurs salariés des entreprises étatiques, va bousculer tout ce qui a pu être produit ou observé.