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L’étrange référence au nom de Michelangelo Merisi da Caravaggio (1571-1610) apparaît dans les comptes-rendus de nombreux voyageurs et ceux d’érudits locaux monégasques entre les XVIIIe et XIXe siècles. De fait, certains de ces témoignages écrits faisaient référence au fait qu’une partie des fresques de la galerie d’Hercule aurait été de la main de cet artiste. Cette information livrée discrètement, mentionnée aussi bien en français qu’en italien, permet de s’interroger sur son bien-fondé et, in fine, sur l’intérêt porté au Merisi en territoire monégasque ainsi que sur le nombre de ses collectionneurs autochtones ; gageure d’autant plus intéressante que la principauté de Monaco n’a jamais été étudiée sous cet angle jusqu’à présent. Notre but ne sera pas de recourir à la spectacularisation propre au personnage qui, ces dernières années, a maintes fois été l’objet de discussions. Nous nous attacherons plutôt à mettre en exergue les récits de voyage qui nous sont parvenus, ainsi qu’à commenter quelques-uns des choix particuliers faits par les collectionneurs (notamment celui concernant l’histoire d’un tableau perdu du Caravage), qui sont encore susceptibles de prêter le flanc à plusieurs interprétations et à des recherches.Il curioso riferimento al nome di Michelangelo Merisi da Caravaggio (1571 – 1610) appare fra i resoconti di vari viaggiatori e studiosi locali monegaschi fra il XVIII e il XIX secolo i quali riportavano, infatti, in alcune testimonianze scritte, che parti degli affreschi della Galleria Ercole sarebbero stati di mano del grande artista. Questo breve saggio, in due lingue italiano e francese, ha lo scopo di puntualizzare questa “forse erronea” affermazione e porre finalmente un occhio di riguardo sulla fortuna critica e collezionistica del Merisi in territorio monegasco, ambito territoriale mai indagato sino ad ora. Senza ricorrere alla spettacolarizzazione tipica del personaggio che in questi anni è stato più volte oggetto di discussione si vuole, in questa sede, semplicemente riportare le testimonianze odeporiche ritrovate nonché apporre qualche commento su alcune scelte collezionistiche peculiari, in particolare la storia di un Caravaggio perduto, ancora capaci di schiudersi a varie interpretazioni ed indagini.