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Cette enquête ethnographique dans les foyers de l’enfance vise à saisir les conséquences d’un recours de plus en plus massif à des entreprises privées lucratives, comme les agences d’intérim, dans un secteur historiquement non lucratif, l’aide sociale à l’enfance. Face à des processus d’externalisation et de sous-traitance de l’action publique, l’ouvrage propose une analyse conjointe des transformations de l’action sociale, des nouvelles formes d’emploi et de leurs conséquences sur le travail émotionnel des éducateurs et les éducatrices. Dans les foyers de l’enfance, l’embauche de personnel socio-éducatif moins formé, moins cher ou avec des contrats courts – CDD, intérimaires, auto-entrepreneurs, etc. –, soulèvent de nombreuses contradictions sur l’activité même du travail social consistant, pour une part, à défier la précarité des bénéficiaires. Cette recherche s’interroge donc sur le phénomène de précarisation qui touche de manière concomitante, mais non symétrique, les publics et les agents des services sociaux. À la croisée d’une sociologie du travail social, de l’emploi et des rapports sociaux, le livre présente d’un côté les nouveaux modes de gestion de l’emploi qui s’enracinent dans un contexte plus général de reconfiguration de politiques sociales et, de l’autre, une analyse des reconfigurations du travail du social au prisme de l’emploi atypique.