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Le concile de Florence, s’il échoue à réunifier les Églises d’Orient et d’Occident face à la menace ottomane, suscite chez les humanistes le désir d’accéder aux textes grecs encore inaccessibles. En 1471, Marsile Ficin traduit le Corpus hermeticum et déclenche un grand vent de l’esprit où tourbillonnent de nouvelles visions des anciennes sagesses à la lumière du christianisme.Ficin, qui croit qu’Hermès Trismégiste est le contemporain de Moïse voire plus ancien que lui, est à l’origine de la notion de prisca philosophia, d’une Tradition, portée par de grands initiés, longtemps avant l’ère chrétienne. Soif spirituelle, renouveau des arts libéraux, des arts de la mémoire, de l’alchimie, conception d’une kabbale chrétienne, redéfinissent l’hermétisme à la lumière d’un néo-platonisme chrétien qui souhaite cependant, sous la houlette de Pic de la Mirandole, prince de Concorde, concilier Platon et Aristote. Une efflorescence de publications, de rencontres, caractérise le XVe siècle. Le Cahier N°2 de la Loge Nationale de Recherche de la Grande Loge féminine de France se consacre au mouvement initial impulsé par Cosme de Médicis. Ses ramifications européennes suivront dans la prochaine livraison. Les groupes de recherche sur le cosmos, les traces de l’hermétisme dans les rituels maçonniques et sur le cercle de Bathilde d’Orléans, ici autour des nouvelles théories et pratiques thérapeutiques, nous donnent à lire leurs travaux. L’œuvre de Nicolas de Cues encadre ce premier opus sur l’hermétisme à l’aube des Temps modernes.