Prix public : 20,00 €
Dans cet essai sur les origines de Soustons, l'auteur réfute d'abord quelques lieux communs, comme les liens de langue et de civilisation entre Soustons et les Anglais. Puis, le cadre géologique et la géographie humaine sont précisés à partir des cinq kilomètres de côte, de l'embouchure du canal de Pinsolle, des quatre étangs au système hydraulique complexe et de vastes terres cultivées, pour une superficie totale de 10 000 hectares. Enfin, le cadre historique souligne moins la formation de la royauté, vu l'éloignement des Capétiens, que les différentes invasions du premier millénaire en commençant par les Romains. L'auteur traite de la période qui va de l'invasion romaine à la fin de la domination anglaise en 1451, en mettant l'accent sur la pérennité des structures agraires, villae romaines, alleux francs, seigneuries-caveries de la coutume de 1300, même si cette chronologie est contestée. Puis il étudie la période royale qui commence à Henri IV et voit les souverains essayer d'imposer la taille, puis la capitation, à des populations pauvres défendant leurs privilèges avec succès. Une dernière partie marque le tournant centralisateur de la Révolution à partir de la réunion des Etats Généraux et les cahiers de doléances, de la création du département des Landes, du gouvernement de la Terreur et du code civil qui modifie les conditions du métayage. Lente à s'adapter aux plantes importées d'Amérique, haricots, tomates, pommes de terre, maïs, la population, pauvre, garde son caractère rural, en se nourrissant jusqu'en 1914 d'escauton, sorte de polenta, et de méture, gâteau de maïs.