Prix public : 35,00 €
<p><em>"Faire des films, c'est aussi replonger par ses plus profondes racines jusque dans le monde de l'enfance..."</em> : Bergman a souvent évoqué le monde de l'enfance mais toujours en tant qu'accès privilégié à la dimension de l'imaginaire, donc de la matière sauvage et irrationnelle des rêves, où se dissimulent les pulsions les plus secrètes et révélatrices du Moi. La force prodigieuse des créations visuelles et narratives du réalisateur suédois - le chevalier médiéval qui joue aux échecs avec la Mort ; un vieil homme et les fantômes de son enfance ; la dangereuse confrontation entre les identités de deux femmes ; un enfant qui lutte contre le Mal incarné par un évêque - dérive aussi du fait qu'elles s'insèrent dans un imaginaire riche d'une tradition littéraire et figurative qui s'étend jusqu'au vingtième siècle, puisant notamment sa source chez Strindberg et Ibsen. Depuis la fin des années 1930 jusqu'à sa mort, en 2007, Ingmar Bergman a été l'auteur d'une oeuvre immense qui s'est exprimée dans les mises en scène théâtrales, dans l'écriture dramaturgique et narrative mais surtout dans le cinéma avec la réalisation de presque 70 films qui lui offrirent une renommée internationale.</p><p>Dans ce livre, une sorte de guide analytique et historique du cinéma bergmanien, accompagné d'un important contenu iconographique basé presque exclusivement sur des photogrammes extraits des films de Bergman et choisis en rapport étroit avec le texte, sont examinées une à une toutes les oeuvres cinématographiques du maître suédois ; de <em>Crise</em> (1946) à <em>Sarabande</em> (2003), en passant par les classiques des années 1950 (<em>Le Septième Sceau, Les Fraises sauvages</em>), les films "de chambre" des années 1960 <em>(Persona, L'Heure du loup)</em>, jusqu'à l'onirique <em>Cris</em> et Chuchotements, au film-fieuve <em>Scènes de la vie conjugale</em> et au magnifique film qui résume son oeuvre, <em>Fanny et Alexandre</em>. L'analyse de chaque film prend en compte sa matrice, son histoire entre vicissitudes et manipulations de la censure, son originalité et son autonomie tout comme ses connexions avec l'oeuvre complète du réalisateur. Et pour la première fois sont également traités, de manière exhaustive, ses films produits pour la télévision entre 1957 et 2000, qui restent "cinématographiques" à tous les effets.</p>