Prix public : 18,00 €
Dans toute son œuvre Fellini élabore un jeu de miroirs complexe à la fois pour comprendre comment se construit la réalité de l'homme et pour réfléchir sur le processus créatif, et il ne cesse de répéter que le cinéma est un art de la mémoire. Une mémoire personnelle, souvent mêlée à un sentiment nostalgique, où s'établit un rapport particulier entre souvenirs réels et souvenirs inventés et où est questionnée la problématique de la représentation de la réalité, réalité qui semble impossible à dire et qui doit être recréée par l'imaginaire. Une mémoire aussi qui raconte l'histoire de l'Italie, de l'être humain, du cinéma et qui critique la société moderne, où l'empreinte nostalgique devient de plus en plus forte et où la prise de conscience qu'il n'y a pas de retour possible se fait plus vive. La nostalgie prend alors une dimension plus universelle, où la question du temps devient primordiale et où le mouvement entre les différents temps passé, présent et futur accompagne et renforce le mouvement entre réalité et imaginaire. Cette étude tente d'analyser ces nostalgies et leurs représentations dans l'univers complexe du réalisateur. Véronique Van Geluwe est née au Maroc et a vécu une vingtaine d'années en Italie où elle a travaillé dans le conseil en entreprise. Passionnée de cinéma, elle a collaboré durant une dizaine d'années au Festival du cinéma africain, d'Asie et d'Amérique latine de Milan et est également traductrice-adaptatrice cinématographique et professeur d'italien. Elle vit actuellement à Aix-en-Provence où elle a effectué un Master recherche en cinéma-audiovisuel.