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Dans l'économie mondialisée, la concurrence et parfois la guerre commerciale entre les entreprises à but lucratif a pour conséquence progressive l'abandon des travaux les moins rémunérateurs quelle que soit leur utilité éventuelle pour la société. Les travaux utiles abandonnés foisonnent. Dans le même temps on constate que la sélection des salariés à l'embauche élimine progressivement du monde du travail les personnes faiblement productives et contribue à créer un chômage d'exclusion, source de misères sociales inacceptables. Leur nombre augmente sans cesse. Des travaux sont donc laissés en jachère, même s'ils eussent été utiles et des citoyens sont privés d'emploi et reçoivent une allocation en guise de compensation, alors que ce qu'ils demandaient c'était un travail rémunéré. La rencontre de ces citoyens demandeurs avec ces travaux abandonnés est possible et elle est fructueuse, comme le démontre la démarche Territoires zéro chômeur. Dans le domaine de l'emploi, la protection sociale prend la forme de l'Assurance chômage qui est un acquis très important, financé par une cotisation sur les emplois. Elle permet aux salariés de passer, avec une certaine sécurité financière, d'un emploi à un autre. Elle coûte une cotisation comme toutes les assurances mais elle procure un tel bienfait au fonctionnement de l'économie et de la société que la cotisation est peu de chose par rapport aux avantages qu'elle procure. Par contre, le chômage de longue durée qui est trop souvent un chômage de privation d'emploi et d'exclusion sociale, résiste depuis 40 ans aux efforts des nombreuses politiques de l'emploi et même à « l'insertion par l'activité économique ». C'est pourquoi alors que l'Assurance chômage est une couverture en argent doublée d'une offre de « services » constituées par les accompagnements nombreux vers l'emploi, l'Assurance-emploi sera une couverture assurantielle en emploi et en conséquence en argent salarial (« par activation des dépenses passives »). Cette condition exprime avec force que ce « Droit » très particulier, « le droit d'obtenir un emploi », n'existe qu'à condition d'être porté localement par un collectif responsable, porteur d'une éthique précise et vérifiable dont l'État, dont c'est le rôle, se porte garant.