Prix public : 24,00 €
Le geste de la modernité – viser la maîtrise, non seulement de l’ensemble des formes naturelles, mais également du monde comme totalité – est aujourd’hui invalidé par les conséquences qui en découlent dont le phénomène du « changement climatique global d’origine humaine » est la plus déterminante. À cette transformation, à toutes les échelles, des conditions de vie sur Terre, à laquelle a été donné le nom d’« Anthropocène », correspond le renouvellement de l’idée formulée depuis longtemps par les écologistes selon laquelle nous sommes tenus par les limites de notre planète. Plutôt qu’à la multiplication des performances techniques que suppose une hypothétique conquête de l’espace, répétant nos rêves de prédation, c’est à un « retour sur Terre » que la crise environnementale nous confronte ; à une culture, aventureuse et responsable, des rapports à créer avec l’intrication infinie des êtres qui la peuplent. Cet ouvrage rassemble six essais de philosophes, historien·nes, anthropologues et sociologues qui ont tout·es contribué à renouveler, depuis leur domaine de recherche, la prise en compte des enjeux écologiques dans les sciences humaines et la pensée politique.
Textes réunis et présentés par Émilie Hache
Bruno Latour, Christophe Bonneuil et Pierre de Jouvancourt, Dipesh Chakrabarty, Isabelle Stengers, Giovanna Di Chiro, Déborah Danowski et Eduardo Viveiros de Castro