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Ce travail porte sur les pratiques sociales de l’écrit administratif urbain de la fin du XIVe siècle à travers l’analyse du premier registre de délibérations communales de Brignoles. Souvent considéré comme un document pratique, nous avons préféré voir cet écrit comme un acte de communication, ce qui ajoute à l’analyse de ses aspects matériels la possibilité d’en évaluer la portée symbolique. En effet, quel intérêt pouvait-il y avoir à rédiger et conserver un tel document ? Intérêt pratique dans un but de référence ultérieure? Intérêt stratégique pour garantir la légitimité des décisions du conseil ? Intérêt symbolique visant à promouvoir l’identité du conseil de ville ? Considérant ce registre en tant que résultat d’une production sociale, notre étude porte un regard attentif tant à sa forme qu’à son contenu, utilisant l’analyse textuelle pour en faire ressortir toute la capacité expressive en plus d’en réaliser une édition intégrale. Elle démontre que ce registre de délibérations constitue une mémoire institutionnelle qui, tout à la fois, fonde l’identité du conseil, la véhicule et la façonne et une mémoire qui a pour ultime objectif de légitimer la délégation de pouvoir que le conseil a reçue « pour l’honneur du roi et le bon statut de la ville ».