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Quels points communs peut-il y avoir entre l’armée et la franc-maçonnerie, la mafia, les sectes, le Ku Klux Klan et les fraternités étudiantes ? Comment ces organisations forgent-elles des valeurs qui légitiment leurs missions et à l’aide de quels dispositifs les diffusent-elles ? Comment construisent-elles une identité collective favorisant un sentiment d’appartenance chez leurs membres ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre.Élaborant un modèle idéal-typique de l’institution fermée destiné à fonder une épistémologie de la clôture, l’auteure démontre que le repli sur soi implique un mode spécifique d’intégration, de transformation individuelle et de régulation interpersonnelle, fonction que remplissent les médiations symboliques, tels les mythes et les rites. Elle souligne le rôle de l’imaginaire et du sacré ainsi que les spécificités du lien communautaire, puis s’interroge sur les risques de dérives fanatiques que comportent les regroupements symbiotiques. Enfin, elle aborde la problématique de l’adaptation des institutions fermées, qui pratiquent le secret et cultivent une reliance autocentrée, à une société où prévalent l’individualisme, le droit à l’information, l’idéologie de la transparence et l’ouverture