Prix public : 37,00 €
Interroger les relations que droit et studia humanitatis entretenaient entre eux, relations parfois conflictuelles certes, mais toujours très imbriquées parce que juristes et humanistes constituaient les catégories de producteurs intellectuels les plus actives dans la réflexion politique du temps : telle est l’ambition de ce recueil d’études. Par delà la diversité des cas d’espèce, c’est bien le politique et son articulation avec le monde savant, à l’université ou dans les chancelleries, qui constitue le fil rouge de ce parcours. Soumis à l’exigence de l’utilité sociale de leur savoir (ne serait-ce que par la recherche de mécènes ou de protecteurs), les humanistes ont répondu à cette attente par de nombreux écrits de nature variée qui témoignent de leurs contributions aux débats de la fin du Moyen Âge ; ils rencontraient des spécialistes plus classiques de l’intervention sociale : les juristes. Ce sont les points de convergence ou les zones de friction de ce paysage lettré de l’Italie renaissante qui sont reconstitués à travers un cheminement étagé mêlant les études érudites et singulières à des approches synthétiques de plus large spectre. L’ouvrage convie à la fois à une histoire culturelle du politique et à une histoire sociale de la culture, sur une période dont l’historiographie française récente redécouvre la fécondité.