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Lorsqu'en juillet 2010, Valentin MEJILLONES, le grand prêtre Aymara ayant "couronné" le Président Evo MORALES, sur le site précolombien de Tiwanaku, tombe avec 240 kgs de cocaïne à son domicile, cela sonne comme un coup de tonnerre au sein de la société bolivienne. Mais une fois le "narco-amauta" rapidement libéré, le ménage sera fait au plus haut niveau de la FELCN, la Brigade des stupéfiants !Cette anecdote judiciaire symbolise à elle seule, la nouvelle Bolivie de l'ère MORALES, qui durant 14 années est (re)devenue un narco-État aux mains d'une partie des producteurs de la petite "feuille sacrée", ceux qui alimentent la fabrication et le trafic de cocaïne : les "narcocaleros" du Chapare.Comment en est-on arrivé là ? Comment et pourquoi la guerre menée par la DEA et les Américains au début des années 2000 a-t-elle accouché d'un tel revirement de situation.-----------------Jean-François BARBIERI, ex-policier antidrogue à Marseille, un temps attaché de Sécurité Intérieure en poste à l' Ambassade de France de La Paz, et désormais passionné par ce pays, nous livre son analyse. Il décortique le processus politico-sécuritaire lié à problématique de la feuille de coca, et de son dérivé diabolique : la cocaïne. Il a été le témoin privilégié de la dérive d'un Pouvoir toujours plus corrompu, qui sous couvert d'une idéologie indianiste et un pachamamisme d'État, a bafoué tous les principes de la démocratie, avant de sombrer en cette fin d'année 2019.