Prix public : 18,00 €
Il y a chez Ionut Caragea du Julien Green, à la fois dans son sentiment religieux et sa “raison” d'amour. Le poète dans « une prière sans voix / transformée en larmes » ne cesse néanmoins de dire dans « une grande vague de mots », et ce pour décortiquer sa vie, ses souvenirs et son futur à travers sa descendance : « pardonne-moi, mon enfant / de t'avoir enlevé du ciel / et ramené / dans ce monde malade / et mauvais ». Surgit la vie, malgré tout, dans un monde que l'auteur a fui un temps avant de le retrouver. Émergent l'hérédité immédiate et surtout immémoriale, l'histoire de ses ascendants et de ses héritiers. Mais aussi les nuits de l'homme et la peur du noir et son océan où plongerait le monde s'il n'existait pour un tel poète sa foi. Grâce à elle, et au delà des traces mortifères, existe un unique paradis sur terre : l'amour. Pour l'Autre. (Jean-Paul Gavard-Perret) Assister à la relecture des poèmes d'« Infecté par l'amour » fut une expérience extraordinaire, car il s'agissait d'assister à la renaissance linguistique d'un chef d'œuvre. Un chef d'œuvre qui s'est dévoilé peu à peu sous mes yeux, avec ses nombreuses facettes mais surtout sa grande cohérence, de poème à poème... Je dirais que ce recueil évoque un prisme ; l'œil du poète nous l'a offert, par le don notamment de sa douleur, une souffrance profondément mystique, qui ferait aisément penser à la crucifixion magistrale du poète afin que nous puissions trouver par chaque côté cristallin d'où nous contemplons, ressentons et comprenons un même fil d'or censé mener vers l'évolution de l'humanité. (Marine Rose)