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1316 : cette année-là, pour la première fois, l’Ordre de primogéniture offrit la Couronne à une femme. C’était une princesse de 5 ans, Jeanne, fille de Louis X, petite-fille de Philippe le Bel. Il n’y avait pas, en ce temps-là, de règles successoriales propres à la France, mais par contre, dans tout l’Occident chrétien, prévalaient des usages successoraux qui voulaient que si un roi mourait, sans laisser de fils, la Couronne revint à sa fille, s’il en avait une, selon les indications du Livre des Nombre : « Si le fils meurt, que l’héritage revienne à sa fille… »Or, cette année-là, 1316, se présenta aussi en France un usurpateur, qui s’opposa à la petite princesse et manifesta clairement qu’il entendait s’emparer du Trône pour son propre compte. C’était le propre oncle de Jeanne, Philippe, comte de Poitiers, un prince de 25 ans. En 1317, à force d’adresse, d’audace et de duplicité, il se fit couronner à Reims, malgré l’opposition des très nombreux partisans de Jeanne. La coutume appelée « loi salique » était née.En 1349, la reine de Navarre, Jeanne II, fille unique de Louis X, spoliée du trône de France par ses oncles Philippe V et Charles IV, puis par son cousin Philippe de Valois, meurt de la peste à Conflans. Son fils aîné, Charles, monte aussitôt sur le trône de Navarre et, à Pampelune, le jour de son couronnement, expose l’histoire de sa mère, devant ses sujets navarrais. Il se proclame le seul héritier des Capétiens et des royaumes de France et de Navarre. Hélas ! Sur le trône de France, les Valois sont déjà installés. Incapables et n’ayant pas été élevés pour régner, ils se font bientôt battre par les Anglais à Crécy et à Poitiers.Ce sera, entre Jean II, puis Charles V de Valois, et Charles de France et de Navarre une lutte sans merci, au cours de laquelle, le fils de l’orpheline, spoliée en 1316, 1317 et 1318, essayera de reprendre le trône de France, auquel il estime avoir plus de droits qu’Édouard d’Angleterre. Il sera bien près de réussir, mais la mort d’Étienne Marcel, son fidèle partisan, lui portera un coup fatal.Une lutte passionnante et mal connue, qui valut à Charles II d’être flétri, longtemps après sa mort, du surnom mensonger de « Le Mauvais ».Quand vous aurez lu cet ouvrage, vous ne verrez plus l’histoire de France de la même façon.