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De la première fabrication de l'acier fondu en 1815 à la faillite de Creusot-Loire en 1984, l'histoire de la sidérurgie du département de la Loire est riche en événements. Au tout début l'objectif est de créer une sidérurgie utilisant le charbon. La région stéphanoise est bien placée pour l'implantation de ces nouvelles usines. Après un démarrage difficile la Loire occupe une place de premier plan pour la fabrication du fer et surtout de l'acier. Suite à une grave crise de 1883 à 1886, les entreprises ligériennes sont menacées de disparition mais réussissent à se reconvertir dans la production des aciers de haut de gamme et les aciers spéciaux mais aussi en délocalisant les aciers ordinaires. La prospérité est de retour en cette fin de XIXème siècle. La première guerre mondiale va contribuer à renforcer la fortune de ces entreprises mais à la fin du conflit il faut penser à une reconversion, notamment vers la grosse mécanique. La deuxième guerre mondiale est marquée par la confiscation de la production pour l'effort de guerre allemand. A la Libération, devant un renforcement de la concurrence, la solution apportée est celle de la concentration des grandes entreprises de la Loire. Cette nouvelle organisation se fait en deux temps : d'abord de 1953 à 1970, la réunion des entreprises ligériennes au sein de la Compagnie des Ateliers et Forges de la Loire (CAFL), puis de 1971 à 1984 cette dernière s'allie avec la SFAC (usines Schneider) pour créer Creusot-Loire. La faillite de Creusot-Loire en 1984 est une tragédie pour notre département et le présent ouvrage cherche à ouvrir une nouvelle approche sur les causes de la disparition de ce géant alors troisième sidérurgiste national, principal producteur d'aciers spéciaux et possédant un savoir-faire unique dans le domaine du nucléaire.