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Fierabras est le nom d’un géant mesurant la bagatelle de 4,60 m. Il est le fils du roi païen Balan qui, s’étant emparé de Rome, a pillé les reliques du trésor de Saint-Pierre. Il y a dérobé notamment le baume ayant servi à la sépulture de Jésus, baume à la particularité miraculeuse de guérir les blessures. En effet, comme Balan s’est réfugié en Espagne et que Charlemagne l’y a poursuivit, Olivier est vainqueur de Fierabras dans un duel qui fournit le thème à l’un des meilleurs récits de la chanson de geste. Cependant il est fait prisonnier et enfermé dans un cachot à Aigremore, où il retrouve les autres pairs de France également prisonniers ; ils sont délivrés grâce à Floripas, la soeur de Fierabras, amoureuse de Gui de Bourgogne. Ces deux amoureux seront mariés et recevront la moitié des terres conquises, l’autre revenant à Fierabras converti au christianisme. Les reliques seront transférées à Saint-Denis. Grand roman aujourd’hui méconnu, Fierabras s’inscrit dans le cycle intitulé « La geste du roi », le roi étant Charlemagne, et participe ainsi de la légende de la France tout comme cet autre texte mythique de ce cycle La Chanson de Roland. La version proposée ici est la version occitane composée entre 1230 et 1240 considérée comme la plus complète par les spécialistes. La traduction de Jean-Bernard Mary-Lafon procède du même esprit que le travail opéré pour Les Aventures du chevalier Jaufré, à savoir rendre accessible un grand texte médiéval oublié voire inconnu pour le plus grand plaisir du lecteur.