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À ses étudiants l’auteur a coutume d’affirmer: « l’affaire d’Outreau n’est pas une erreur judiciaire, puisque les coupables ont été condamnés et les innocents acquittés; c’est une terreur judiciaire. » 2004, Daniel Legrand est acquitté à Saint-Omer des viols sur Chérif et Dylan Delay et condamné pour des agressions sexuelles sur Dimitri et Jonathan Delay. 2005, il est acquitté à Paris de l’ensemble des chefs d’accusation. Il aurait pu penser être débarrassé de ses ennuis judiciaires. À tort. En 2015, il doit à nouveau comparaître à Rennes pour répondre des mêmes accusations. Pour lui, la violence institutionnelle continue encore 10 ans, et en toute légalité. L’avocat général désigné dans l’épilogue du dossier, apporte ici son témoignage décrivant avec objectivité la mécanique redoutable, fondée sur des mensonges, faux souvenirs, biais de raisonnement, carences institutionnelles… qui a abouti à l’incarcération d’innocents, qui ne pouvaient qu’être acquittés au terme de la procédure. Il ouvre une réflexion sur les moyens d’éviter qu’un tel drame légal ne se reproduise.