Prix public : 21,00 €
Écrire la guerre pour mieux la décrire, c'est la mission que se donne Joseph le Segretain du Patis dès les premiers jours de sa mobilisation, il couche son quotidien et celui de ses camarades sur de petits carnets qui lui survivront et que sa famille a décidé aujourd'hui de porter à la connaissance du plus grand nombre.Ainsi s'ouvrent des pistes de compréhension d'une guerre totale de la part d'un homme érudit qui relate sobrement son baptême du feu le 18 octobre 1914 : "un camarade tué". Ou encore quand sa "compagnie endosse la corvée des morts en 1ère ligne. C'est très dangereux car il faut aller sur la plaine et les balles sifflent... 50 corps ou débris ont été arrachés des fils de fer..."Comment ne pas comparer les tranchées à ce vieux carton dans lequel toutes ces lignes attendaient patiemment d'être lues ? Au fond, la boue, la rage, le désespoir, dehors la mort ou la délivrance mais l'Espoir.Joseph le Segretain du Patis ne dit pas autre chose quand il confie ses écrits au Temps comme une sorte d'immortalité. Soutenu par une grande Foi, son amour de la France est tellement fort qu'il en saisit le lecteur.Témoin, sans concession, de décisions in justes, de jugements hâtifs et d'exécutions brutales, il puise dans tous les moments difficiles la force de continuer, nanti d'un formidable optimisme.Ecrire la guerre n'est pas seulement un recueil de carnets de "poilu", il permet de réfléchir à notre quotidien, à la façon de transmettre des valeurs, à la faculté de Croire. En les exhumant, sa famille poursuit l’œuvre commune de partage.