Prix public : 25,00 €
<p style="margin: 0cm 1cm 0.0001pt; text-align: justify" class="Paragraphestandard"><em><span>«Q</span></em><em><span>uand nous paraissons sur cette terre, venant on ne sait d<span style="letter-spacing: 0.6pt">’</span>où, au lieu de partir de ce qu<span style="letter-spacing: 0.9pt">’</span>avaient appris nos parents, nous avons tout oublié et sommes obligés de tout recommencer, de tout réapprendre, mais l’insecte poursuit tranquillement l<span style="letter-spacing: 0.6pt">’</span>existence de ceux qui l’ont devancé, comme si cette existence n’avait jamais été interrompue. N’oublions point que les insectes nous précèdent de milliers, voire de millions d’années. On les trouve déjà dans le Silurien et surtout dans le Carbonifère, c’est-à-dire dans les fantastiques forêts de la jeunesse, ou plutôt de l’enfance, de la terre. Ils devancent les Sauriens, les oiseaux reptiliens et les mammifères qui annoncent la venue de l’homme. Ils appartiennent au Primaire, alors que nous n<span style="letter-spacing: 1.2pt">’</span>apparaissons qu<span style="letter-spacing: 1.2pt">’</span>à la dernière époque géologique, des milliers de siècles après eux. Nous ne deviendrons leurs égaux que lorsque nous saurons comme eux que la mort n<span style="letter-spacing: 0.9pt">’</span>existe pas, qu’elle n<span style="letter-spacing: 0.9pt">’</span>est qu’un mot malheureux qui cache <span style="letter-spacing: 0.9pt">l’</span>attente, le grand sommeil ou une vie différente de celle que nous croyons perdre. » </span></em></p><p style="margin: 0cm 1cm 0.0001pt; text-align: justify" class="Paragraphestandard">Ces quelques phrases résument toute la fascination de Maurice Maeterlinck, lauréat du prix Nobel de littérature en <span style="font-variant: small-caps">1911</span>, pour la vie de la nature, dont il est un fin observateur, et plus particulièrement pour les insectes sociaux, qu’il plaça au centre de ses travaux d’histoire naturelle. Ce cycle d’essais, commencé en <span style="font-variant: small-caps">1901</span> avec <em><span>La Vie des abeilles</span></em> et poursuivi en <span style="font-variant: small-caps">1910</span> avec <em><span>L’Intelligence des fleurs</span></em>, puis avec <em><span>La Vie des termites (1926) et La Vie des fourmis (1930) </span></em>constitue une oeuvre profondément singulière. Chatoyance des images, musicalité de la prose et philosophie du propos tendent à révéler les liens secrets qui unissent l’homme et la nature. </p>