Prix public : 25,00 €
Jean-Luc Coudray a longtemps observé les œuvres de Jonathan Bougard. Par ses textes-poèmes il dit les forces telluriques qui envahissent les tableaux du peintre. On sent chez le poète et le peintre un amour immense des pays des femmes et de la terre. Le poète aurait-il écrit alors : « Les femmes se suffisent à elles-mêmes. C’est une révélation. Elles sont totales comme les ocelles des papillons » ? D’une certaine manière ce qui est approché dans ce livre c’est le côté fantastique (présence des animaux fabuleux) et érotique (sexe donné et joie de danser) du monde féminin ; la source prime et des rêves de secours. On a l’impression en sous-pente que le peintre établit un dialogue secret avec Gauguin. Dans le tableau de la page dix-huit, le grand peintre est là accompagné par l’oncle Picsou et Donald. Ces deux-là sont représentés aussi sur la couverture du livre de même façon mais plus épurée. Comme si l’oncle Picsou signifiait que « les rêves deviennent marchandises », comme si la présence de Donald renforçait l’exubérance de la danse, une certaine folie d’être au monde totalement assumée par les femmes.Je suis touché par cette profusion, par cette vivacité offertes par les visions et les gestes du peintre. Les couleurs vives choisies font l’amour à la terre et au ciel. Je suis ému par la traduction en mots de cet univers de fête ; « on rit, on s’amuse, on délire, mais c’est un tout ». Les mots du poète abordent aussi l’art de peindre de Jonathan Bougard, cet art de mettre sur le même plan et des plans différents les formes et les couleurs, les forces sensuelles et les forces mystiques du ciel et de la terre, les forces du monde végétal et les forces du monde animal. Les dieux ont soif mais les déesses ont faim. Chaque texte-poème escortant les tableaux a dans son cœur une explication lumière de l’œuvre de Jonathan Bougard. Chaque tableau permet au lecteur de lire les poèmes du poète dans les marges de la nuit et des plaisirs de l’amour. Il y a tant de thèmes et de lignes de vie dans le traval des artistes qu’on ne peut qu’applaudir avec joie ou leur dire chapeau et merci pour ce carnaval munificent !- Luc Vidal, le 2 juillet 2019