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La question du désir au féminin sous l'angle historique et psychanalytique De tout temps, l'amour, le sexe, la jouissance ont posé problème. La littérature s'est construite sur les récits de ces di?cultés propres à ces êtres doués du langage que sont les humains. L'organisation patriarcale phallocentrique a résolu la question en attribuant aux hommes à la fois le logos et le désir qui en est issu. Les femmes, objet de ce désir, désirées donc, étaient dans la nécessité de passer par un homme pour avoir accès au désir. Par contre, elles béné?ciaient d'une jouissance ine?able. Cette hiérarchie se soutenait du pouvoir de la fonction paternelle, juridique chez les Anciens et sacralisée par le discours patristique chrétien. Cette organisation a été mise en cause dans la psychanalyse, d'abord par Freud qui pose les femmes comme désirantes mais garde « le primat du phallus » et le concept de « Père » dans son acception classique. Avec Lacan, dans ce qu'il appelle « la métaphore paternelle », le père devient « le Nom-du- Père » porté par la mère et transmis à l'enfant. Il s'agit de prendre ce renversement à la lettre pour en saisir la portée révolutionnaire. Une autre dimension de la jouissance a pu alors se faire jour. Dans une société capitaliste où le pro?t génère une compétitivité mortifère, l'entrée des femmes dans le logos les pose à égalité avec les hommes. Elles entrent dans la compétition et elles ont sans doute plus de travail à faire pour se voir reconnues dans leur compétence. Mais la question de la sexualité, c'est à dire de la relation d'amour, de sexe, de jouissance entre un homme et une femme, n'en est pas pour autant résolue. Ainsi, Suzanne Ginestet-Delbreil aborde la question du désir au féminin sous l'angle historique et psychanalytique. Elle nous éclaire sur le monde contemporain où ces relations ne semblent pas aussi sereines qu'on le souhaiterait.