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2017 marque le 500e anniversaire de la naissance du mouvement de la Réforme, qui a vu se cristalliser deux nouvelles compréhensions du christianisme autour de Martin Luther, en Allemagne, et de Jean Calvin, en Suisse et en France. A l'intérieur de ce mouvement, qui provoque une division à l'intérieur des nations chrétiennes d'Europe, l'Angleterre occupe une place à part. Passée à la Réforme sous le règne de Elisabeth 1ère, l'Eglise d'Angleterre se présente comme un compromis entre les excès catholiques et les carences protestantes. La question qui divise Catholiques et Réformés est celle dite de la «justification» : la foi suffit-elle à être sauvé par le Christ, ou bien faut-il également, voire d'abord, accomplir des «oeuvres». Ce qui est en jeu, c'est le rôle de la grâce comme don gratuit, initiative libre de Dieu pour nous sauver. En 1838, John Henry Newman prononce une série de «Leçons sur la justification» dans lesquelles il tient ensemble deux choses : la relation personnelle avec le Christ dans la réception du salut (il n'y a pas de mécanique du salut) ; l'efficacité des sacrements, qui manifestent et accomplissent le recréation de l'homme (il n'y a pas de «foi seule» qui sauve séparément des sacrements). Un chef d'oeuvre d'équilibre, qui constitue l'une des plus importantes contributions à l'oecuménisme.